Dans 300 ans, que restera-t-il de nos vies ?
Nos écrits, peut-être.
Les livres survivent à leur auteur.
Ils continuent d’exister, de transmettre des idées, des émotions, bien après notre disparition.
Regarde Molière.
Quatre siècles plus tard, ses pièces résonnent encore sur les planches.
Shakespeare aussi.
Leurs mots ont traversé les époques, tels des ponts jetés entre les générations.
Les grands auteurs nous parlent depuis leur tombe.
Comme si l’encre avait capturé une part de leur âme.
L’écriture est notre trace la plus durable.
Plus solide que le marbre des statues, plus tenace que le bronze des monuments.
Les livres sont des bouteilles à la mer qui voyagent à travers le temps.
Je pense à Victor Hugo, dont les poèmes continuent d’émouvoir les lycéens.
À Kafka, qui n’a connu la gloire qu’après sa mort.
À tous ces auteurs qui parlent encore, alors que leur voix s’est tue depuis longtemps.
Écrire, c’est défier la mort.
C’est laisser une empreinte qui nous survivra.
Bien sûr, tous les livres ne traversent pas les siècles.
Certains disparaissent, oubliés dans la poussière des bibliothèques.
D’autres persistent, comme des phares dans la nuit des temps.
La citation de Victor Hugo prend ici tout son sens : « Écrire, c’est vivre deux fois. »
Une première fois dans l’instant.
Une seconde à travers les yeux des lecteurs.
Chaque page est une promesse d’éternité.
Une invitation au voyage qui transcende notre finitude.
L’écriture transforme nos pensées éphémères en quelque chose qui dure.
C’est ça, la vraie magie des livres.
Une capacité à faire vivre les morts, à donner voix aux disparus.
Alors ce soir, en écrivant ces lignes, je me dis que peut-être, quelqu’un les lira dans 100 ans.
Et pour un bref instant, je serai encore là.