Le salariat est une école sans fin

Le salariat est une école sans fin

Dans une vie parallèle, un univers étrangement familier se dessine.

Chaque matin, ton réveil sonne.

À peine ton petit déjeuner englouti en un éclair et tes vêtements soigneusement choisis, tu te mets en route : direction le travail.

Les réunions s’enchaînent.

Elles ressemblent à ces longues séances d’arithmétique ennuyeuses, où le sommeil te guette.

Tu aperçois tes collègues depuis les baies vitrées de l’open-space qui forment une espèce de cour de récréation miniature avec ses groupes, ses favoris et ses laissés-pour-compte.

La journée se construit de la même façon que ton planning d’écolier, avec un début et une fin bien délimités.

Les travaux, les rapports, les présentations et les projets sont autant de devoirs maison appréciés par une note appelée plus communément « évaluation des performances ».

Bien sûr, l’appréciation finale sera laissée par ton supérieur, celui qui remplace ton regretté instituteur.

Le principal du collège est devenu le patron de ta boîte.

Il te donne ses directives, te fixe les règles à suivre et veille au bon fonctionnement de l’établissement.

La durée du trajet te rappelle cet interminable périple en bus scolaire.

L’école n’est pas un lieu d’apprentissage, c’est une usine.

Elle ne t’apprend pas les valeurs d’émancipation et de liberté…

Elles te formatent à devenir un employé docile qui suit les règles.

Des milliers d’anciens élèves se rendent dans cette « école pour adultes » avec l’espoir d’un avenir meilleur.

Mais est-ce vraiment la seule voie qui s’offre à nous ?

La question reste en suspens.

Et pendant ce temps : le réveil sonne, le rituel se met en place, et un nouveau cycle recommence.

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