Si tu m’avais dit qu’un jour, j’habiterais dans la plus grande ville de France.
Je ne t’aurai pas cru.
Depuis le collège, j’ai développé une sorte de timidité extrême.
Je n’allais jamais vers les gens.
Je restais seul.
Mes professeurs écrivaient sur mes bulletins : « élève sérieux, mais discret ».
Je passais mon temps à observer les autres et à penser.
Au lycée, je me suis fait des amis.
J’ai rencontré une personne passionnée de radio.
Je me souviendrais toujours de sa chambre remplie d’écrans et de micros.
De cette console de mixage aux innombrables boutons.
Chaque samedi, elle prenait l’antenne pour lancer des dédicaces et passer de la musique.
Tout lui paraissait si naturel.
Quand elle m’a proposé de partager le micro…
Ce fut une révélation !
Comme par magie, ma peur s’était envolée.
Je me fascinais des histoires que nous partageaient les auditeurs.
Progressivement, Facebook et les réseaux sociaux sont devenus incontournables.
L’apogée des webradios 2.0 !
Des webcams ont fleuri dans le studio.
Et des « pastilles » ont été publiées pour un maximum de visibilité.
Certes, ma personnalité introvertie n’a pas totalement disparu.
Toutefois…
Si on me tend un micro, ou que l’on braque sur moi une caméra.
L’improvisation prendra le pas sur l’appréhension.
Je suis un enfant de la radio…
Même si j’ai travaillé 3 années en télévision.
Il y a quelque chose d’indescriptible que l’on ne retrouve pas sur le petit écran.
Une intimité et une proximité avec ceux qui vous écoutent.
Aujourd’hui, je ressens un manque.
De ne plus voir la tranche de mon micro se lever et la petite LED rouge s’allumer.
Le direct, c’est une drogue.
Et je suis en train de replonger.
Je prépare une matinale en quotidienne à la radio et en simultané TV.
À cette heure, je ne sais pas comment elle s’intègrera dans mon emploi du temps.
Mais une chose est sûre…
La radio a changé ma vie.