Écrire permet de s’affranchir

Écrire permet de s’affranchir

Écrire, c’est poser ses idées et montrer qu’on existe.

Cela demande un effort.

Il faut structurer sa pensée, choisir les bons mots, et ne pas laisser une faute d’orthographe transformer une phrase solide en argument fragile.

Partout, les fautes s’accumulent.

Nous n’osons plus écrire.

En abandonnant l’orthographe, on bafoue plus qu’une règle à suivre…

On perd une arme qui permet de s’affranchir des autres.

Telle une mécanique de précision, le français impose de la rigueur.

Écrire est lent.

Aujourd’hui, tout doit aller plus vite…

Deux secondes pour scroller, une ligne pour comprendre.

L’orthographe impose un rythme et nous oblige à réfléchir.

On l’assimile à une contrainte, on la réduit à une lubie de vieux profs, à un privilège d’élite.

Écrire, c’est une liberté qui consiste à dire au monde : « Je suis là, écoutez-moi ! ».

On croit que l’orthographe n’est qu’une affaire d’école…

Mais c’est un enjeu politique.

Toute personne qui ne maîtrise pas sa langue reste en marge du débat.

Elle subit, elle s’efface.

Quand tu n’as pas les mots pour te défendre, tu te tais.

La baisse du niveau en orthographe est le fruit d’une époque qui préfère les slogans aux arguments, les réactions aux réflexions.

Un texte bien écrit témoigne d’une certaine habileté intellectuelle.

Dans une société où tout le monde parle, les individus qui savent écrire sont ceux que l’on écoute vraiment.

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